Des écrits sur mon expo en Condroz

Quelques écrits sur mon exposition lors de la 8e Biennale de photographie en Condroz, qui se déroulait du 5 au 27 août 2017, Marchin (BE).


Anne-Lise Remacle. Rédactrice chez Karoo.
11.09.2017

« Tout ce qui tremble est vrai », chante Arlt dans Une sauterelle (dessinée par un fou). Il y a, c’est juste, dans les images de Jean-François Flamey cette véracité trouble et captivante qu’offrent seules les heures entre chien et loup. 

On ne s’étonnera pas que ce passionné de paysages sonores traversés d’infimes soubresauts ait aussi voulu, depuis le début des années 2000, glaner aussi avec grâce les rhizomes accidentels de la matière pixellisée. Qu’elles soient en noir et blanc, en couleurs ou sur support Polaroid, Nim is a tree (son nom derrière la lentille) donne aux images l’opportunité de vies palimpsestes, la chance de se réécrire une fois broyées, attaquées par les couacs ou lavées par les eaux.

Aux fantômes de s’accorder une trace dans le cadre. Aux fêlures généralement évacuées de faire partie de la narration. À Marchin, il a posé ses malles dans la demeure de monsieur et madame Chapelle (1896 et « autrefois un magasin où on servait la goutte »), tissé avec leurs murs un dialogue de lichen et agrémenté l’espace d’exposition d’une bande-son dans laquelle il nous a plu et paru évident de retrouver les térébrants Oiseaux-Tempête, eux aussi férus d’images qui vibrent.

Il a aussi parcouru les sentiers condruziens une fois le jour tombé, faisant résidence improvisée au fil d’août chez ses hôtes. En a découlé la série Waiting for the Night , façon pour le photographe de rester en mouvement, en « acte ».

Son premier livre, Non-Dits, vient de paraître dans la collection Angles vifs chez Yellow Now. Nous vous le recommandons vivement !

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Pierre Hemptinne. Directeur de la médiation culturelle chez PointCulture.
23.08.2017

Biennale de la photo (Marchin): rêve habité (…). Je pense aux manipulations crépusculaires de Jean-François Flamey, faisant corps avec les murs, les fenêtres, où l’on voit des figures en extase, ou en phase de disparition, des obscurités de chambres à coucher comme passées au rayon X et révélant d’étranges ramures nerveuses, des silhouettes perdues.

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Justine Montagner. Rédactrice chez Brownie
18.08.2017

La forme, profondément singulière; le fond, comme un miroir. Jean-François Flamey expose dans une pièce au rez-de-chaussée d’une maison familiale. On voudrait y être enfermé par mégarde à l’heure de la fermeture de l’exposition, trop absorbé sans doute par son premier livre, Non-Dits, tout juste paru chez Yellow Now. On pourrait alors s’allonger sur les jolis pavés de ciment, regarder la nuit tomber sur ses images (nombreuses y sont nées), et être le témoin ému de leurs dialogues dans la pénombre.

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